Le voile pour les femmes, emblème de la résistance au capitalisme
Masoumeh Ebtekar n’est pas une inconnue. C’est elle qui fut la porte parole des étudiants qui occupèrent l’ambassade des États-Unis en 1979 et tinrent en otage 52 personnes durant 444 jours.
Les médias occidentaux s’enthousiasmèrent pour elle, lorsqu’en 1998, elle s’indigna contre la situation des femmes afghanes sous le régime des Talibans et de l’oppression que constituait la Bourqua pour les femmes.
Première vice-présidente de l’Iran sous le gouvernement Khatami, actuelle conseillère municipale de Téhéran, scientifique spécialisée en immunologie, elle fut récompensée du Prix de l’ONU, « Champion de la terre » en 2006.
Depuis, elle ne cesse de parcourir le monde de Sommets de femmes leaders, en Sommets de femmes « buisnesswomen », de Rencontres des hautes personnalités mondiales de l’environnement ou dans toutes les plate formes autour du Dialogue inter-religieux.
Il allait donc de soit qu’elle fut présente lors de la conférence organisée par son partenaire politique depuis plus de 10 ans, l’ancien président Khatami, sur « la religion dans le monde moderne ».
Sur son blog intitulée « le paradoxe perse », l’ancienne (future ?) vice présidente iranienne rend compte de cette réunion et rapporte sa réponse à l'ancienne Haute commissaire aux droits de l'homme (voilée), Mary Robinson qui interrogeait le fait que le voile fut obligatoire pour les non musulmanes.
Faisant suite à une réponse d'un des chefs spirituels qui rappelait que le fait de se couvrir la tête faisait partie de la règlementation sociale en Iran, Masoumeh Ebtekar dit que « le Hijab [fournisait] aux femmes musulmanes le sens de leur identité. Il est devenu un symbole de résistance face aux campagnes capitalistes de marchandisation des femmes. »