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Malka Marcovich...enjeux internationaux
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19 janvier 2009

Premier procès d'un responsable khmer rouge

Le premier procès d'un responsable khmer rouge s'ouvrira le 17 février
Le Monde

Trente ans après la chute du régime khmer rouge, le premier procès international d'un ancien responsable du Kampuchea démocratique s'ouvrira le 17 février au Cambodge. A cette date, l'ex-tortionnaire présumé Kang Kek Ieu, alias "Douch", sera jugé pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre, a annoncé, lundi 19 janvier, le tribunal parrainé par l'ONU qui enquête, depuis plus de deux ans, sur les violences de masse commises sous le régime d'inspiration maoïste des Khmers rouges (1975-1979).

L'accusé – un ancien professeur de mathématiques âgé de 66 ans – avait dirigé le centre de torture S-21 à Phnom Penh, où furent détenus plus de 12 380 hommes, femmes et enfants avant d'être exécutés. Il avait été emprisonné en 1999 et transféré en 2007 au tribunal chargé de juger d'ex-responsables khmers rouges.

Outre des violations graves des Conventions de Genève de 1949 (crimes de guerre) et du code pénal cambodgien de 1956, Douch est formellement accusé de "meurtres, extermination, réduction en esclavage, emprisonnement, torture, viol, persécution pour motifs politiques et autres actes inhumains". Quatre autres suspects – septuagénaires ou octogénaires – sont actuellement détenus dans l'enceinte du tribunal à participation internationale. De nombreux Cambodgiens redoutent qu'ils ne décèdent avant leur procès.

Beaucoup de temps a été perdu depuis le lancement, en 1997, de tractations entre les Nations unies et le gouvernement cambodgien, à l'issue desquelles la cour s'était péniblement mise en place en juillet 2006 à Phnom Penh, rappelle le site d'information Ka-set. De nombreux retards ont également marqué le processus ponctué par des accusations de corruption et d'ingérence de la part du gouvernement de Hun Sen.

Près de deux millions de personnes ont trouvé la mort sous le régime des Khmers rouges, qui, au nom d'une idéologie mêlant maoïsme et nationalisme, a fait régner la terreur il y a trois décennies au Cambodge, vidant les villes au profit des campagnes, exténuant la population par le travail forcé et éliminant systématiquement toute personne suspectée d'opposition.

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